Du Nouveau Réalisme à Support-Surface 1960 1972

La nouvelle exposition de ce mois de février a été inaugurée à Chilipepper dans le centre commercial. Beaucoup de monde à l'occasion de ce vernissage. Et la nouvelle galerie tient ses promesses dans son architecture totalement en verre.

Nouveau Réalisme

Le groupe des Nouveaux Réalistes est fondé en 1960 par le peintre Yves Klein et le critique d'art Pierre Restany à l'occasion de la première exposition collective d'un groupe d'artistes français et suisses à Milan. C’est un mouvement contemporain du Pop Art américain.

Le Nouveau Réalisme ce sont de nouvelles approches perceptives du réel en opposition avec le lyrisme de la peinture abstraite de cette époque et préconise l'utilisation d'objets prélevés dans la réalité de leur temps, à l'image des ready-made de Marcel Duchamp que nous avions exposé avec les urinoirs à Art Touch. C’est un art de l'assemblage et de l'accumulation d'éléments empruntés à la réalité quotidienne : accumulations d'objets par Arman, affiches de cinéma lacérées par Jacques Villeglé...

Les artistes reprennent les objets de la société pour en faire des reliques, des symboles puissants de la consommation.

« L’école niçoise veut nous apprendre la beauté du quotidien. Faire du consommateur un producteur d’art. Une fois qu'un être s'est intégré dans cette vision, il est très riche, pour toujours. Ces artistes veulent s'approprier le monde pour vous le donner. A vous de les accueillir ou de les rejeter. »

Soit l’objet est considéré comme matériau à l’exemple des accumulations d’Arman ou des chiffons de Deschamps, soit comme rebut comme Spoerri qui se sert dans la poubelle de ses voisins.

Très vite les artistes américains vont venir se raccrocher au mouvement des Nouveaux Réalistes. C’est le cas de tous ceux qui sont exposés ici.

Support Surface

Mouvement créé en juin 1969, lors d'une exposition au musée du Havre. Il va être de courte durée jusqu’en 1972.

Contrairement aux Nouveaux Réalistes, Supports/Surfaces se caractérise par une démarche qui accorde une importance égale aux matériaux, aux gestes créatifs et à l'œuvre finale. Le sujet passe au second plan. Toutes ces pratiques témoignent de la volonté d’un retour au geste primitif.

C’est un mouvement d’avant-garde français parallèle à l’Arte Povera des Italiens.

Alexis Mossa

Alexis Mossa, fondateur du musée des Beaux-Arts de Nice, conseiller municipal, est un personnage important dans le milieu culturel. Lors de ses séjours parisiens, il va peindre quelques aquarelles, mais c’est dans le pays niçois qu’il mettra en valeur tout son talent. Il part avec son chien et peint in situ, aussi bien en bord de mer que dans les vallées en bordure des fleuves et en haute montagne du Mercantour.

C’est une œuvre inventive qui s’ouvre à la lumière avec des jeux subtils. Il oublie les huiles sombres ; seule la vue de l’observatoire est une huile. La légèreté de son matériel, pour lui permettre de voyager dans le haut-pays, va apparaître et se renforcer au fur et à mesure des années. L’authenticité de ces œuvres, réalisées entre la fin du XIXe et le début du XXe, est devenue un véritable monument historique. Si certains paysages existent encore, intacts, d’autres (en particulier les quartiers de Nice) ont profondément changé.

Ce voyage au pays d’azur va vous faire rêver dans la galerie Art Touch. Le retour à la nature, auquel nous sommes tant attachés aujourd’hui, ne pouvait pas mieux s’exprimer qu’au travers de ces petits chef-d’œuvres.

Pertinax Galaxy

Inauguration et dédoublement

Le vernissage de "Rêve de filles" aura lieu mercredi 24 novembre à 21 heures.
Une soirée dansante aura lieu sur la terrasse de la galerie.

A signaler qu'une vingtaine de toiles, sur les quatre-vingt que compte l'exposition, sont également exposées pour l'inauguration d'un nouveau bâtiment sur Pandore.

Hommage à Duchamp

En 1917, à New-York, les organisateurs d’une exposition s’engagent à exposer n’importe quelle œuvre à partir du moment où l’artiste participe aux frais. Marcel Duchamp va acheter un urinoir, le signe d’un pseudonyme «  Richard Mutt » et l’envoie. L’œuvre est refusée. C’est un scandale inouï et Duchamp en profite pour écrire des propos parmi les plus révolutionnaires et pertinents sur l’art.

Pour lui, l’artiste n’est pas un bricoleur, et l’idée prévaut sur la création. C’est ainsi qu’est né le ready-made qui va bouleverser l’art du XXe siècle car la neutralité esthétique de l’œuvre choisie par l’artiste ouvre la porte à l’avant-gardisme le plus extrémiste.

L’exposition « Rêve de filles » (devinez pourquoi ?), que présente Art Touch, est en fait un hommage amusant et drôle à Duchamp. L’art est partout, il suffit de le regarder, même dans le ciel de Chilipepper !

In 1917 in New York, organizers of an exhibition committed to expose any artwork with the condition that the artist contributes to the expenses. Marcel Duchamp bought an urinal, signed it under the pseudonym of « Richard Mutt » and sent it.

The artwork was refused. An amazing scandal starts and Duchamp takes the opportunity to write the most revolutionary and relevant words about art.

To his mind, the artist is not a handyman, and idea prevails on creation. This is how the « ready-made » was born, a movement that will shake and shock the art of the 20th century because the aesthetic neutrality of artwork chosen by the artist will open paths for the most extremist avant-gardism.

The exhibition « Dream of the girls » (guess why ?) presented by Art Touch is actually an amusing and funny homage to Duchamp. Art is everywhere, all you have to do is watch, even in the skies of Chilipepper !

 

l'Inde du sud vue par Janusz

L'exposition qui vient de se terminer a rencontré un nombre de visiteurs inattendus sur la sim de Chilipepper.

En visitant « Songes du Sud Indien » vous avez découvert, non pas un simple reportage photographique, mais un véritable voyage ethnologique. Il est évident que Janusz Quartz aime les gens. Pas de paysages gratuits, mais une recherche de l’humain au travers de ses clichés.

Si au départ on pénètre dans la couleur extrême du sud de l’Inde, avec des maquillages d’hommes étincelants, très vite on retourne au noir et blanc, parsemé parfois de couleurs qui mettent en valeurs certains objets. 

Une salle présente l’eau, celle où l’on navigue, où on lave, que l’on boit. L’autre la terre avec des plantations de thé et le mouvement des hommes qui se déplacent.

Au-delà d’un voyage, on plonge dans un monde onirique plein de sensibilité avec Janusz. 

Zulaan et la macrophotographie

C’est avec Zulaan qu’est inaugurée la galerie Art Touch en septembre 2010. La photographie se prête bien à Second Life, mais lorsqu’elle est traitée par un artiste reconnu et de talent, qui ose nous présenter ses macrophotographies, elle devient impressionnante et inédite.

Voir le monde autrement. Posséder ce regard particulier qui nous fait découvrir les beautés de la nature dans l'infiniment petit. «Mon Dieu comme le monde est encore jeune et beau» disait Aragon. André Polkowski, plus connu sous le pseudonyme de Zulaan, ne se contente pas d’être un photographe de mode, d’actualités, d'événements, il scrute le cœur de la nature et en met en valeur les couleurs. Ce monde du petit est à découvrir sur son site http://www.zulaan.com .

Comment a été créé Art Touch sur Second Life

C’est la rencontre entre Pertinax Galaxy et Liamone Troglodite qui a permis la création de la galerie Art Touch. Dans le ciel de Chillipepper, une plateforme qui accueille un jardin et espace de spectacle en plein air, va devenir le lieu d’implantation de la galerie, grâce à cette rencontre.

Le voisin, Outis Juventa, a besoin de prims pour pouvoir construire un jardin merveilleux et son domicile. Il va donc acheter le terrain sur lequel est située la galerie, mais ne va pas se contenter de bénéficier de cet apport de prims. Il va devenir un membre actif de l’élaboration de ce projet.

Pertinax Galaxy va épouser Thom Kelberry qui, immédiatement, participe à son tour à l’évolution de ce nouvel espace d’exposition.

La terrasse des vernissages sur le jardin culturel

Art Touch est devenu très rapidement une exception dans le milieu culturel gay francophone de Second Life. Elle est la seule de ce milieu à présenter des œuvres d’art qui n’ont pas un lien direct avec la vie trépidante des gays de la planète virtuelle. La première exposition présente les macrophotographies de Zulaan, la deuxième le rêve indien de Janusz Quartz, et va s’ouvrir très prochainement une exposition hommage à Marcel Duchamp avec humour.

Quelques œuvres permanentes sont implantées dans les jardins de la galerie, mais les expositions vont se renouveler périodiquement et sont ouvertes aux créateurs de talent, du monde réel, comme du monde virtuel.